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juin 3, 2021

3 choses à savoir sur le Gwo ka en Guadeloupe

3 choses à savoir sur le Gwo ka en Guadeloupe

© Maison des Cultures du Monde

Après les richesses de la réserve Cousteau, c’est un autre joyau de la culture guadeloupéenne que nous vous proposons de découvrir aujourd’hui. 

Vous n’avez jamais entendu parler du Gwo Ka de Guadeloupe ? Classé au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO depuis 2014, il s’agit d’une expression culturelle et artistique incontournable que vous ne devez rater sous aucun prétexte. C’est tout simplement l’âme de l’île. 

Les origines du Gwo Ka : 

C’est à partir du 17ᵉ siècle que les Africains déportés et soumisa à l’esclavage ont introduit cet art. Né dans la douleur, le Gwo Ka de Guadeloupe était avant tout un moyen d’évasion pour les esclaves. 

L’étymologie du mot « Gwo Ka » relèverait en réalité de la déformation créole de « gros-quart », ce qui représentait les tonneaux à partir desquels les esclaves confectionnaient leurs instruments. 

Art populaire initialement exercé par la petite paysannerie, il prend un nouveau tournant dans les années 70. Associé aux nombreuses manifestations identitaires et nationalistes conduites par les intellectuels et les étudiants, le genre musical se fait connaître du grand public.

Qu’est-ce que c’est ? 

Ce terme définit à la fois la musique, le chant et la danse qui se pratiquent sur les rythmes que le musicien, appelé tambouyé, crée grâce à son instrument.

Comment se joue-t-il ? 

Le Gwo Ka de Guadeloupe se joue à l’aide de deux types de tambours KA, chacun créant une sonorité différente selon sa taille. 

  • Le Boula ; tambour imposant aux sonorités plus graves, c’est lui qui va venir soutenir le rythme. Il est fabriqué à base de peau de cabri mâle
  • Le Makè ; tambour aux sons plus aigus, il est davantage utilisé pour les solos et les improvisations. Il est lui fabriqué à base de peau de cabri femelle.

Écouter c’est l’adopter ! 

Les différents rythmes ?

Il existe sept familles de rythmes qui représentent chacune une émotion bien distincte : 

– Léwòz : rythme de guerre, principalement dansé par les hommes pour montrer leur pouvoir ;

– Toumblak : rythme enjoué et festif, accompagné de danses de l’amour très suggestives ;  

– Menndè : rythme festif et désinvolte, il est souvent utilisé pour le carnaval ; 

– Kaladja : rythme de tristesse, il peut être joué de manière lente ou rapide ;

– Graj : rythme de souffrance lié à la difficulté du travail, souvent interprété en imitant des gestes de récolte ; 

– Woulé : rythme de travail, celui-ci s’illustre de manière plus légère par une valse ; 

– Padjanbèl : rythme de travail qui relie la terre et le ciel, il symbolise à la fois la dureté du sol et la légèreté de l’air. 

Le Gwo Ka aujourd’hui…

Le Gwo Ka traditionnel de Guadeloupe s’est, à présent, étendu à un plus large public sans tenir compte des situations sociales ou religieuses. Aujourd’hui, cet art véhicule des valeurs importantes de la culture guadeloupéenne telles que la convivialité, le respect, la résistance et la dignité. Lié à sa genèse, il incite également au respect et à la reconnaissance des droits fondamentaux de l’Homme. 

C’est une réelle aide à l’intégration des nouveaux habitants. Si vous souhaitez poser vos valises sur l’île, nous ne pouvons que vous conseiller de vous y initier ! 

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Category: Idées de vacances
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